2 avril 2008
Si « crise » il y a, serait-elle bientôt quinquagénaire ?
" Parce que j’aime la poésie de cette façon-là, si j’étais un vrai critique ayant pignon sur rubrique, il me semble que je reviendrais sans cesse au problème essentiel à propos de la poésie d’aujourd’hui : pourquoi ne la lit-on pas ? Je ne me lasserais pas de répéter que la vraie crise de la poésie, ce sont en premier lieu ces milliers de plaquettes, ces éditions réalisées quasi toutes de manière indirecte ou directe à compte d’auteur, ces maigres tirages, ces ventes plus maigres encore, et ce public en peau de chagrin. Le personnage capital, en ce moment, dans la vie de la poésie, c’est une question : la poésie est-elle mortelle ? »
Georges Mounin, poésie et société, PUF, 1962
Publicité
Commentaires
O