One
Quand on est né en 1980, U2, c’est le groupe des oreilles des grandes sœurs –quand on en a eu-. U2, c’est le groupe sur lequel danse Didier Wampas, et c’est aussi le groupe qui a, entre autres, pondu « One », chanson sentimentalitasse prétexte à des envolées lyriques, aussi vocales que bonaldiennes (…oui, de Bono, bon.) Pas ratée, mais qui chouine sévère. Classée bluette pop.
Et puis, j’ai entendu la version Johnny Cashienne (ça se trouve sur American, le IIIème volume, lui même intitulé « solitary man ».) Et là, j’ai tout de même moins rigolé. Parce que de sa voix de vieux monsieur, il te nous dépose les mots avec délicatesse, gravement, sans trop en faire, mais avec une puissance contenue qui frappe pile là où il faut – ou là il ne faudrait pas, au choix.
Oui, bien sur, évidemment, ça vaut pas un Debussy, vaut pas un Chopin, vaut pas une chopine, gna gna gna, soignons nos références…
M’en fous.
Ha le con. Il m’a ému.
Johnny Cash, c’était pas un rigolo.